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Quelle est la différence entre un ordonnanceur et un orchestrateur? Intégration de l'orchestrateur - Partie 3

Publication

Octobre 2012

Publié par

David Pache

Nous avons discuté dans les précédents blogues de la confusion de l’orchestrateur avec un ordonnanceur et des usages de l’orchestrateur dans un système réparti. On peut ainsi résumer ses avantages :

Le suivi dans le système réparti est plus aisé. On améliore ainsi la robustesse des processus répartis grâce à la vision intégrée du processus.

  • On améliore la productivité grâce à la centralisation du contrôle des différentes machines.
  • On pilote les processus orchestrés de façon plus intuitive.
  • On réduit la documentation en améliorant la lisibilité technique du système.
  • On améliore dans certains cas la performance, car les processus sont orchestrés grâce à une représentation logique des dépendances.

Si l’orchestrateur donne tant d’avantages, est-ce que la difficulté d’intégration pourrait à elle seule justifier son abandon? Sans équivoque, la réponse est non. Nous élaborons dans ce blogue, pourquoi l’intégration de l’orchestrateur est aisée quel que soit l’environnement.


Mariage de raison des orchestrateurs et des ordonnanceurs

L’identification du besoin d’un orchestrateur repose actuellement sur le côté expérimental du travail technologique et la confrontation à une limitation humaine face au système. Voici quelques cas de ce qu’on peut entendre qui éveille nos soupçons :

  • “Nous avons neuf cents rapports à ordonnancer. Comment va-t-on faire sans attraper une migraine de copio-collite (maladie au combien détestable pour un informaticien)?”
  • “Nous avons des gaspillages de temps entre les différentes étapes du processus, et nous n’avons aucun moyen de les contrôler.”
  • “Quelles sont les machines impliquées dans le processus déjà?”
  • “Combien de temps ai-je besoin pour faire rouler le processus actuel au complet?”

    Tant de questions sérieuses, souvent tardives et hors projet (avec un objectif SMART bien établi), dans le cadre par exemple des processus de maintenance, et dont la réponse devrait se trouver dans une documentation … en général inexistante ou perdue. Ainsi, le système est donc déjà largement implanté, et repose sur des ordonnanceurs traditionnels indépendant les uns des autres. Lorsque l’orchestrateur arrive dans le paysage, il doit donc s’adapter à l’existence de concurrents potentiellement imposants et difficiles à remplacer par une révolution technologique. Sa souplesse lui permettra toutefois de s’intégrer sans encombre dans un processus évolutionnaire du système.


Recommandations pour l’intégration de l’orchestrateur dans une approche agile

  1. Tout d’abord, intégrez l’orchestrateur en cheval de Troie grâce à un premier projet qui en ferait l’usage, contrairement à un projet à part entière. En effet, habituellement, vous disposez de 10 minutes pour vendre votre projet et les impacts d’un orchestrateur sont essentiellement technologiques. Il sera alors difficile de le vendre comme un projet d’affaires d’intérêt. Par contre, le présenter comme un choix technologique reste une avenue valide et facile à justifier par l’expérience des difficultés passées. Il n’est par ailleurs pas nécessaire que l’orchestration soit complexe pour un premier usage.
  2. Une fois la phase de lèche-vitrine effectuée, pour rassurer vos supérieurs et vous-même, la preuve de concept réutilisable est évidemment conseillée. Dans la mesure du possible, essayez de procéder à cela en début de projet. Pourquoi? Parce que l’orchestrateur peut être un merveilleux outil de support au développement. On peut penser entre autres aux exécutions nocturnes et à l’intégration de tests automatiques nécessaire à la technique TDD.
  3. Si vous avez pu installer dès le début du projet, procéder à une séance d’information des équipes de développeurs pour aussitôt que possible intégrer les composantes à orchestrer. Assignez un de vos membres d’équipe à la spécialisation dans l’outil. Cette personne devra être en mesure de comprendre les problématiques des systèmes répartis et de la réseautique : l’orchestrateur masque une complexité à confronter quand il s’agit de déboguer.
  4. Prévoyez la formation aux équipes de maintenance. C’est eux qui bénéficieront le plus des avantages de l’orchestrateur dans le suivi du fonctionnement et l’amélioration de la disponibilité.
  5. Une fois, l’orchestrateur intégré à votre système, impliquez-le dans vos projets subséquents. Ne pas hésiter à grignoter sur des ordonnancements établis pour clarifier le fonctionnement de votre système grâce à la représentation graphique de l’orchestration.

Entourez-vous des administrateurs de BD et des administrateurs réseau qui seront en mesure de vous conseiller sur les points de contrôles et les solutions les plus sécuritaires pour votre système. En effet, le point le plus sensible à l’intégration de l’orchestrateur reste la sécurité. L’installation des agents chargés de contrôler vos machines et le fonctionnement réparti intensif ouvre de nombreuses faiblesses dans votre réseautique. Toutefois, il est compréhensible que le sous-ensemble de machines lié au fonctionnement d’un processus soit nettement démilitarisé et doit finalement le devenir à peine plus lorsqu’on introduit l’orchestrateur.

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