Les 3 problèmes à éviter pour des projets de migration technologique

Tout comme l’homme est allé sur la lune avec l’équivalent en puissance de nos téléphones intelligents actuels, nous avons connu des avancées et des changements de technologies dans nos systèmes d’informations. Que ce soit des passages obligés pour garder le support d’un produit, un changement pour intégrer de nouvelles fonctionnalités ou encore de nouveaux besoins, nous avons ou allons tous passer par ce moment critique au cours de notre carrière, aussi bien du côté du monde TI que du monde utilisateurs.

Cet évènement, surtout s’il est fait pour pallier à des problèmes de maintenance ou de choix stratégiques dans une entreprise, est souvent vu comme un calvaire par les équipes informatiques. Comment faire accepter un changement aux utilisateurs, comment gérer les coûts, comment, comment, comment,…

Voici un petit extrait des quelques problèmes qui peuvent surgir et surtout une ou deux manières de les aborder.

Le problème de l’ouvrier : Choisir le bon outil!

Tout comme on s’attend à ce qu’un ouvrier soit moins efficace à taper sur un clou avec un tournevis qu’avec un marteau, le choix de l’outil est primordial! Beaucoup d’entreprises pensent à la conversion de leurs applications existantes une fois que l’outil est choisi. Combien de fois dans ma carrière n’ai-je pas été appelé dans une entreprise pour m’entendre dire : “Il faut refaire ceci avec cela”! Si vous comptez demander à des consultants de migrer des applications, incluez-les dans le choix du bon outil. Ceci passe souvent par un roadmap TI, voire un roadmap au sens large dans l’entreprise. Comme vous faites confiance à des sociétés pour l’utilisation d’un outil, faites-leur confiance aussi dans son choix. Elles les utilisent, les cassent, les réparent… bref, elles les connaissent! On verra plus tard à quel point cette étape va marquer votre projet.

Le problème du marin : la sirène de l’iso-fonctionnalité!

Au début de chacun de ces projets de migration, un mot est utilisé pour apaiser les utilisateurs… c’est l’iso-fonctionnalité! Arrêtons-nous tout de suite! Elle n’existe pas, c’est un mythe, une bouée à laquelle s’accrochent de nombreux responsables de projet pour rassurer les réfractaires aux changements. Mais attention aux apparences, car elles peuvent être trompeuses : cette bouée est sûrement l’ancre qui va couler votre projet. Dans ma carrière, j’ai vu des charges de projets augmenter de 100 % pour reproduire des fonctionnalités non-natives. Du bouton à intégrer du bon côté à la sélection exotique à reproduire, en passant par des fonctionnalités que le producteur du programme original a enlevé dans ses nouvelles versions car trop buggées, on peut trouver des dizaines d’exemples sur un projet.

Le choix de votre outil est donc essentiel. Listez les fonctionnalités utilisateurs primordiales pour le besoin d’affaires et choisissez l’outil adéquat! Quand je parle de besoins d’affaires, soyons clairs : figer des volets sur une application web pour pouvoir scroller 145 600 pages de lignes de vente n’est pas un besoin d’affaires. Cependant, avoir un outil qui permet de voir de manière efficace une baisse des chiffres selon certains paramètres l’est! De plus, si les outils changent, c’est aussi parce qu’ils intègrent de nouvelles fonctionnalités. Montrez-les, vendez-les, rendez le produit attrayant en utilisant ses nouvelles fonctionnalités pour parler à l’utilisateur final dans une langue qu’il comprend : facilitez-lui la vie.

Le problème des parents : Gérer le budget!

Les deux points ci-dessus vont vous amener devant un choix cornélien : quel niveau de compromis puis-je atteindre? La réponse est simple : le business case! Trop souvent les responsables TI disent : “les utilisateurs n’ont pas demandé ce changement, il faut l’iso-fonctionnalité!” Oui, les utilisateurs n’ont pas comme devoir d’accepter les changements des TI! Ils ont un devoir bien plus important : faire en sorte que l’entreprise est profitable, grâce à leur propre rôle et impact dans la gestion du changement. Examinez les différentes options et prenez des décisions en bon chef de famille, voire même en chef d’entreprise!